Après l’entretien de lancement de la seconde saison, réalisé avec Paulette, ma mère, voici donc mon premier solo dans Parlons thérapie où j’ai enfin décidé d’aborder le sujet psy.
Mais « psy « quoi ? Psychologie ? Psychothérapie ? Psychanalyse ? Psychiatrie peut-être ? Ou alors psi P-S-I ? Non, pas celui-ci. Lui, je le laisse pour la thématique Petites histoires extraordinaires.
En général, lorsqu’on a été victime d’agression sexuelle, celui qui pourrait être le plus à même de nous aider, c’est le psy ! Enfin… Je dis cela mais pas certaine que tout le monde soit d’accord.
Après tout traumatisme et bien avant d’être sur le chemin de la résilience, il y a forcément un moment ou un autre où l’on nous parle de psy. « Je sens bien que tu es mal, tu devrais consulter un psy ! Ou au contraire : « Mais n’importe quoi, tu n’es pas folle, pourquoi irais-tu consulter un psy ?!! » Ou : « Tu es forte, tu n’as pas besoin d’un psy ! »
Mais le psy, ça veut dire quoi ? Ce ne sont pas que les dingues qui ont affaire à des psy ?
En même temps, « dingue », ça veut dire quoi ? On divague… on devient fou… on finit par devenir un aliéné mental…Au-delà d’amis imaginaires qui nous écouteraient lorsqu’on est enfant, ou d’amis en chair et en os lorsqu’on est adulte, tout simplement, qui d’autres pourrait écouter et entendre notre traumatisme ? Qui d’autre pourrait le faire dans cette réalité palpable et physique qu’est le quotidien d’une personne venant de vivre un traumatisme ?
Qui l’a fait pour moi ? Qui peut le faire pour vous ?
Au final, je ne sais plus qui m’a poussée un jour de 1988 lorsque j’ai dit à mes parents : « je veux aller voir un psychologue ! » mais en tout cas, je l’ai fait et pour mon plus grand bien.